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 Bir Hakeim

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shadow2000
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MessageSujet: Bir Hakeim   Bir Hakeim Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:03

Bir Hakeim

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Contexte :
Bir Hakeim Bataille_de_Bir_Hakeim

1 septembre 1939. La Guerre à commencée et l'Allemagne débute l'invasion de l'Europe qui rapidement tombe sous le joug nazi.
Depuis septembre 1940, le continent africain est le lieu de combats acharnés entre Italiens et Britanniques. L'Italie, présente en Libye, n'a de cesse de conquérir l'Égypte, alors sous contrôle de la Grande-Bretagne. Écrasés par les forces britanniques, les Italiens reçoivent le renfort des troupes allemandes. Le 31 mars 1941, le général Rommel, à la tête de l'Afrika Korps, lance sa première offensive en Libye. Attaques et contre-attaques se succèdent. À la fin de 1941, les forces britanniques commandées par le général Auchinleck ont reconquis la Cyrénaïque. Rommel reprend alors l'initiative en lançant une offensive qui doit le mener jusqu'à Tobrouk, relais maritime et principale base britannique avant la frontière avec l'Égypte avant de se dirigé vers le Caire et le canal de Suez.
Bir Hakeim PhotBH1



Prélude :


Bir Hakeim Bir-hakeim2-grd

Nous sommes en mai 1942, « la bataille du désert » fait rage en Libye entre les Britanniques et l’Afrika Korps du maréchal Rommel autour de la position fortifiée de Tobrouk. L’objectif final des Allemands est la prise du canal de Suez.
Rommel souhaite contourner les positions anglaises et passer par le sud en prenant la position de Bir Hakeim pour foncer vers l’Egypte. La position est tenue par la 1re brigade française libre commandée par le général Koenig. 
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Elle est composée de 3 700 hommes, dont deux bataillons de la légion étrangère, les 2e et 3e de la 13e demi-brigade de légion étrangère. Sont aussi présentes des troupes coloniales comme les bataillons d’Oubangui-Chari (Centrafrique) et du Pacifique.
Le champ de bataille se caractérise en effet par une absence totale de couverts et d'obstacles naturels ».
Le général Bernard Saint-Hillier décrira ainsi la position de Bir Hakeim que les hommes de Kœnig vont devoir défendre :
« Simple croisement de pistes dans un désert aride, caillouteux et nu que balaient les vents de sable, Bir Hakeim est vu de partout. Le champ de bataille se caractérise en effet par une absence totale de couverts et d'obstacles naturels. La position englobe une légère ondulation sud-nord, que jalonne un ancien posteméhariste, sans valeur défensive, et, près d'un point coté 186, les deux mamelles, qui sont les déblais de deux anciennes citernes. À l'est de l'ondulation, une grande cuvette inclinée vers le nord.
La tâche s’annonce immense d’autant plus qu’elle est alors considérée comme stratégiquement secondaire. Elle ne bénéficie donc pas d’un armement nécessaire pour résister à une bataille prolongée. Le dispositif défensif initial est mis en place par le général de Larminat qui décide de crée une mer de mine tout autour de la zone de combat puis par le général Koenig qui, ayant fait la Première Guerre mondiale, s’inspire des fortifications de la Grande Guerre et fait creuser à ses hommes des positions fortifiées à un mètre de profondeur malgré la qualité du terrain extrement dur du a la roche. C'est donc un important dispositif de tranchée, de mur et de fortification qui sont mis en place de plus les positions de l’artillerie sont faites de façons a pouvoir tirer sur 360° afin de contrer des encerclements
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Déroulement de la bataille :


Dans la nuit du 26 mai 1942, Rommel, devançant l’offensive planifiée par les Britanniques, passe le premier à l’attaque. Les 15e et 21e divisions blindées, ainsi que la 90e division légère de l’Afrika Korps et les deux divisions du 20e corps d’armée italien, la blindée Ariete et la motorisée Trieste, lancent le large mouvement de contournement prévu, au sud de Bir Hakeim. Les unités blindées britanniques surprises résistent de façon improvisée et désordonnée aux Germano-Italiens qui leur infligent des pertes considérables, mais ces derniers subissent aussi des pertes importantes. À la nouvelle des premiers mouvements ennemis, Kœnig fait prendre à ses hommes leurs dispositions pour le combat.
Tandis que les Italiens lancent leurs chars sur Bir Hakeim, les Allemands opèrent un mouvement enveloppant pour contourner et isoler la position en remontant vers le nord. La prise du réduit ne doit être qu'une formalité rapidement accomplie mais la riposte des Français est fulgurante
Bir Hakeim 330430_les-forces-alliees-dans-le-desert-de-tobrouk-en-libye-en-1942
Le 27 mai, à 9 h, Rommel donne l'ordre au général Stefanis, commandant de la division blindée italienne Ariete, d'attaquer Bir Hakeim par le sud-est. Les unités de cette division, à savoir le 132e régiment de chars équipé de M13/40, le 8e régiment de bersagliers (tirailleurs) et le 132e régiment d'artillerie, abordent la position française à revers, en deux vagues successives, à partir de 9 h 30. Les bersagliers qui tentent de débarquer de leurs camions pour soutenir la charge blindée sont contraints au repli en raison du tir de barrage de l'artillerie française. Les blindés chargent, mais sans aucun appui et tentent de traverser le marais de mines. Six d'entre eux parviennent à s'infiltrer à l'intérieur de la position française, malgré les mines et les tirs antichars. Ils sont détruits à bout portant par les canons de 75 mm  commandés par le sergent Walter Grand et leurs équipages sont capturés.
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Les chars restants tentent alors de déborder la résistance par le nord, mais ils tombent dans le champ de mines en V qui protège ce flanc. Les Italiens finissent par se regrouper et se replier. Ils laissent trente-deux blindés sur le terrain et quatre-vingt-onze prisonniers, dont le lieutenant-colonel Pasquale Prestisimone, commandant du 132e régiment de chars. La division Ariete a été réduite à trente-trois chars en quarante-cinq minutes et doit cesser son attaque. Les Français, eux, n'ont que deux blessés, un camion et un canon détruit.

La journée du 27 mai se termine localement sur un échec pour les forces de l'Axe mais, plus au nord, la 3e brigade indienne est anéantie et deux brigades britanniques, la 4e blindée et la 7e motorisée, bousculées, doivent se replier sur Bir-el-Gobi et El-Adem, laissant Bir Hakeim isolé.
 Saint-Hillier raconte le 29 mai :
« Dans notre point d'appui, aucun renseignement ne parvient sur la situation générale, nous savons seulement que la 3e brigade indienne fut écrasée le 27 mai, par 44 chars suivis de nombreuses autres troupes et que la 4e brigade blindée et la 7e brigade motorisée britannique se sont repliées sur Bir-el-Gobi et El-Adem. Nous sommes en grande partie isolés du reste de l'armée britannique... »
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Alors que les Allemands poursuivent vers le nord, où ils affrontent les Britanniques, les Français attaquent convois de ravitaillement et détachements adverses, harcelant les lignes de communication. Rommel, reprenant l'avantage face aux Britanniques, décide de réduire cette poche de résistance. L'investissement de la place commence le 2 juin. Il est confié à deux divisions, une allemande et une italienne, appuyées par des groupes d'artillerie et par l'aviation allemande : la Luftwaffe. Trois ultimatum successifs sont adressés aux Français, en vain, les 2, 3 et 5 juin. Les bombardements aériens et les tirs d'artillerie s'intensifient mais la 1re BFL tient toujours. La situation devient toutefois de plus en plus précaire, l'étau se resserre sur Bir Hakeim. Rommel lui-même vient diriger les opérations.
Quant à l’eau, elle menace de manquer à la suite de l’arrivée de six cent vingt soldats indiens assoiffés, capturés puis abandonnés par les forces de l’Axe en pleine offensive, et de la présence de deux cent quarante-trois prisonniers.
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Le 31 mai, les cinquante camions de ravitaillement de la 101e compagnie automobile du capitaine Dulau, parviennent à Bir Hakeim, avec leur cargaison d'eau. En repartant, le convoi récupère les blessés graves et les bouches inutiles, Indiens et prisonniers ennemis. Un raid mené par le colonel Amilakvari, destiné à nettoyer les alentours avec les groupes mobiles Messmer, de Roux et de Sairigné, permet de détruire cinq chars ennemis et un atelier allemand de réparation de blindés. Le bilan de la brigade FFL, du 27 mai au départ du convoi, est de quarante et un chars détruits, quatre-vingt-dix-huit prisonniers allemands et cent quarante-cinq italiens pour deux morts et quatre blessés. Ce même 31 mai, les Allemands sont forcés de reculer temporairement vers l'ouest, à la suite d'une contre-offensive de la 150e brigade britannique, mais celle-ci est mise en pièces et, dès le lendemain, l'encerclement de Bir Hakeim est de nouveau en place.

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La bataille passe alors quand sa seconde phase, une phase de siège.
Les succès de Rommel au nord, où les combats font rage, ont aussi affaibli les forces de l’Axe, car les Britanniques ont mis en œuvre leur supériorité numérique en chars. De plus, la résistance française à Bir Hakeim rend risqué le mouvement de contournement projeté par Rommel, malgré les coups portés aux Britanniques, comme la destruction le1er juin de leur 150e brigade d’Infanterie. Les divisions de l’Afrika Korps, ne peuvent laisser subsister sur leurs arrières la menace d’une brigade alliée qui vient de prouver sa valeur. Rommel doit stopper son avance, jusqu’à ce qu’il ait réduit le point d’appui français

La garnison de Bir Hakeim repère l’approche des unités ennemies à 8 heures du matin, les premières formations allemandes progressant vers le sud, tandis que les Italiens s’avancent au nord. Deux officiers italiens se présentent, à 10 heures 30 du matin devant les lignes du 2e bataillon de légionnaires étrangers, et demandent la reddition du camp retranché. Le général Kœnig rejette leur ultimatum. Du 2 au 10 juin un duel d'artillerie a lieu, plus de 40 000 obus de gros calibre sont tirés (allant du calibre 105 au 220 mm) et une grande quantité de bombes est larguée. Les Français, eux, tireront 42 000 obus de 75 mm. La position est aussi continuellement pilonnée par les aviations allemande et italienne. Les Stukas allemands effectueront plus de vingt sorties de bombardement sur Bir Hakeim. L'armée britannique est incapable de soutenir la défense des Français, à l'exception d'une attaque, vite enrayée, le 2 juin, contre la division Ariete. L'isolement de Kœnig est presque total.
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Le 3 juin, Rommel envoie un message écrit de sa main au général Kœnig : « Aux troupes de Bir Hakeim. Toute résistance prolongée signifie une effusion de sang inutile. Vous subirez le même sort que les deux brigades anglaises de Got-el-Oualeb qui ont été détruites avant-hier. Nous cessons le combat si vous hissez des drapeaux blancs et si vous vous dirigez vers nous, sans armes. » La seule réponse de la brigade FFL sera une salve de canon du 1er régiment d'artillerie qui détruira quelques camions allemands. Les 3 et 4 juin 1942, tous les assauts germano-italiens sont repoussés alors qu'ils sont précédés de tirs de canons de 105 mm et de bombardements. Le général Rommel raconte : « Une invitation à se rendre, portée aux assiégés par nos parlementaires, ayant été repoussée, l'attaque fut lancée vers midi, menée du nord-ouest par la division motorisée Trieste, et du sud-est par la 90e division motorisée allemande, contre les fortifications, les positions et les champs de mines établis par les troupes françaises. La bataille de juin commença par une préparation d'artillerie ; elle devait se poursuivre pendant dix jours durant et avec une violence peu commune. Pendant cette période, j'assumai moi-même, à plusieurs reprises, le commandement des troupes assaillantes. Sur le théâtre des opérations africaines, j'ai rarement vu combat plus acharné. »
Partout, les soldats français, terrés dans les trous individuels et les blockhaus, ripostent efficacement contre les tentatives de pénétrations des troupes de l'Axe. Même si les champs de mines sont franchis à plusieurs endroits, la précision et la densité du tir qui bat ce terrain découvert, empêche toute exploitation des succès initiaux par les troupes allemandes. 
 La Luftwaffeintervient avec, entre autres, un raid de 42 Stukas qui touche le poste sanitaire de la brigade, tuant 17 blessés. Malgré les moyens engagés, les Français résistent toujours.
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Il a été informé que le 10 juin serait le dernier jour à tenir et qu'ils pourront abandonner la position à l'ennemi le lendemain, les Britanniques ayant pu se réorganiser durant le temps où la 1re brigade française libre a bloqué l'Afrikakorps.   À 17 heures, l'ordre d'évacuation arrive aux Français. Dans la nuit, le général Kœnig précise les détails de sa sortie. Il demande la protection de la RAF et fixe l'heure du départ au lendemain, vers 23 heures. Il attend des Britanniques qu'ils préparent un point de recueil au sud-ouest de la position avec des moyens motorisés qui lui font défaut. Il faut néanmoins tenir encore le lendemain et, outre l'eau potable, la situation en munitions est critique avec quelque deux cents obus de 75 et sept cents de mortiers.
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Au matin du 10 juin, le pilonnage de l'artillerie allemande reprend et, à 13 heures, l'assaut est lancé sur le secteur tenu par le bataillon de marche de l'Oubangui-Chari et du 3 bataillon de la Légion étrangère. Il est précédé par une attaque de 100 Stuka qui détruisent de nombreux équipements et sèment la confusion dans les rangs français. Les chars de la 15e Panzer et ses grenadiers sont près de percer le dispositif français, mais une contre-attaque des légionnaires de Messmer et des Bren Carrier du capitaine Lamaze, appuyée par les derniers obus de mortier, rétablit la situation. Une autre vague d'une centaine de bombardiers survient et l'attaque reprend. Mais, au bout de deux heures, les Allemands, démoralisés par le mordant de leurs adversaires, décident de remettre leur assaut au lendemain, sans se douter que les Français sont à court de munitions.
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La position ayant tenu, la sortie prévue peut avoir lieu. Cependant celle-ci ne va pas être sans difficulté, compte tenu de la situation de la 1re brigade. Le matériel lourd intransportable est détruit la nuit venue et le 2e bataillon étranger se prépare à foncer vers les Britanniques de la 7e brigade motorisée britannique, à sept kilomètres de là au sud-ouest. Le déminage, effectué par les sapeurs, s'avère plus ardu que prévu, et c'est avec plus d'une heure et quart de retard que la 6e compagnie du capitaine Wagner sort du périmètre. De plus, seul un couloir étroit, et non la largeur prévue de 200 mètres, a été déminé. Une fusée éclairante dévoile alors le mouvement des Français et ceux-ci, comprenant que la réaction allemande ne va pas tarder, décident alors de foncer, comptant sur la faible densité de mines pour limiter les pertes. Cela va se révéler payant car, si de nombreux véhicules sautent, le 3e bataillon étranger et le bataillon du Pacifique réussissent également à sortir. Plus qu'une attaque organisée, c'est une ruée des Français vers le sud-ouest. En petits groupes, motorisés ou non, ils neutralisent une à une, sur leur passage, les trois lignes de défense italo-allemandes. Se distingueront particulièrement les Bren Carrier du capitaine Jacques Beaudenom de Lamaze. Ce dernier sera tué en compagnie du capitaine Charles Bricogne, en continuant à pied et à la grenade pour réduire les nids de mitrailleuses.
 D'autres, comme le capitaine commandant du 3e bataillon, seront capturés. Mais la plus grande partie de l'effectif de la brigade arrive à traverser l'encerclement, derrière la charge des véhicules et des hommes d'Amilakvari. Celui-ci, en compagnie du général Kœnig, arrive à Gasr-el-Abid, après avoir risqué la capture en traversant un campement ennemi. Les Britanniques voient les premiers éléments français sous la conduite de l'aspirant Jean Bellec, vers quatre heures du matin. Vers 8 h du matin, la majeure partie des hommes de la brigade FFL a réussi à rejoindre la zone de recueil fixée par les Britanniques, en véhicule ou à pied. Les patrouilles britanniques recueilleront encore de nombreux isolés et égarés au cours de la journée.

Les Français libres évacuant Bir Hakeim
La sortie est un succès complet et Rommel, ignorant que la position de Bir Hakeim a été désertée pendant la nuit, lance un nouvel assaut au matin. Ses hommes n'y découvriront que des cadavres ainsi que quelques blessés n'ayant pas réussi à fuir. La Luftwaffe, qui a épuisé son carburant au cours de 1 400 sorties au-dessus de Bir Hakeim, n'en a plus assez pour poursuivre et bombarder les colonnes FFL et britanniques qui s'échappent.
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Rommel raconte :
« Le 11 juin 1942, la garnison française devait recevoir le coup de grâce. Malheureusement pour nous, les Français n'attendirent pas. En dépit des mesures de sécurité que nous avions prises, ils réussirent à quitter la forteresse, commandés par leur chef, le général Kœnig, et à sauver une partie importante de leurs effectifs. À la faveur de l'obscurité, ils s'échappèrent vers l'ouest et rejoignirent la 7e brigade anglaise. Plus tard, on constata qu'à l'endroit où s'était opérée cette sortie, l'encerclement n'avait pas été réalisé conformément aux ordres reçus. Une fois de plus, la preuve était faite qu'un chef français, décidé à ne pas jeter le fusil après la mire à la première occasion, peut réaliser des miracles, même si la situation est apparemment désespérée. Dans la matinée, je visitais la forteresse, théâtre de furieux combats ; nous avions attendu sa chute avec impatience. Les travaux de fortification autour de Bir Hakeim comprenaient, entre autres, 1 200 emplacements de combat, tant pour l'infanterie que pour les armes lourdes ».
Bir Hakeim Bir-hakeim-survivants
Forces françaises arrivant chez les britanniques.



Quelque deux mille cinq cents hommes réussissent leur sortie mais le bilan de ces quinze jours de combat est lourd. Plus de mille hommes sont tués, blessés, prisonniers ou disparus. La 1re BFL laisse cinquante deux canons et deux cent cinquante véhicules mais inflige à l'adversaire des pertes matérielles importantes : cinquante et un chars, treize automitrailleuses, de nombreux véhicules ainsi que sept avions sont détruits. Cent vingt trois Allemands et cent cinquante quatre Italiens sont faits prisonniers.
Bir Hakeim Montageavion

Effectif :


Axe :
Environ 37 000 hommes disposant de 270 canons de 75 à 210 mm et de 350 chars pour les forces italo-allemandes

France :
Les Forces Française Libres avaient  3 723  combattant volontaires parmi lesquelles  on trouve des soldats de plusieurs divisions françaises dont les légionnaires  et des miliciens. Les effectifs viennent de tous les territoires français, africain, tahitiens, calédoniens etc...
le général Yves Gras, ancien de la 1re division française libre, décrit comme des « Français venus de tous les horizons, volontaires, étrangers, tirailleurs coloniaux, Noirs d'AEF, Pacifiens, Indochinois, Malgaches, Nord-Africains, Libanais, Pondichériens, la 1re brigade apparaît comme une étonnante synthèse de la France et de son empire »




Pertes :


Axe :
3 300 hommes ont été tués, blessés ou ont disparu, 272 ont été fait prisonniers (149 Italiens, 123 Allemands)
52 chars et 11 automitrailleuses, ainsi que plusieurs dizaines de camions ont été détruits.
La Luftwaffe a perdu 7 avions du fait de la DCA (Défense contre les aéronefs) et 42 Stukas abattus par la RAF(Royal Air Force).

Alliés :
Pertes 99 tués et 109 blessés, pendant le siège, et 41 tués, 21 blessés et 763 disparus (dont 600 prisonniers), lors de la sortie. Un état récapitulatif de 1944 signale 683 prisonniers sur les 829 disparus initialement comptabilisés par les Français libres. Laissés sans eau pendant quatre jours, 22 sont morts après leur capture, un a perdu la vue, puis 118 ont disparu lors du torpillage du Nino Bixio.
En outre, pendant celle-ci, 40 canons de 75, 5 de 47, 8 Bofors et une cinquantaine de véhicules divers ont été perdus. Au total 2 619 hommes des FFL arriveront à rejoindre les lignes britanniques, sur les 3 723 présents au départ.


Cimetière français de Bir Hakeim
Bir Hakeim Montagecimetiere
Conséquence :

Le 21 juin, Rommel s'empare de Tobrouk et de sa garnison britannique de 35 000 hommes
Sa poursuite de la 8e armée continue, et Rommel s'empare encore de Marsa-Matruh avant d'arriver devant El Alamein, à 160 km d'Alexandrie. Mais les divisions italiennes ne possèdent alors plus que 30 chars, et les allemandes 58. Très affaiblies, elles ne parviendront pas à percer cette nouvelle ligne de défense. Les Britanniques, qui ont reçu le renfort de cinq divisions fraîches dont une blindée, vont tenir leurs positions malgré de lourdes pertes. Ainsi va être arrêté, une fois pour toutes, l’Afrika Korps dans sa marche vers Alexandrie, Le Caire et le canal de Suez. Le 23 octobre 1942, Montgomery déclenchera une offensive qui rejettera les forces de l'Axe jusqu'en Tunisie, où elles capituleront.
Ils ont tenu face aux forces italo-allemandes et leur ont infligé des pertes sévères. En retenant Rommel et ses troupes, ils ont freiné l'avancée allemande, retardé la prise de Tobrouk et surtout permis aux troupes britanniques de se replier. La radio anglaise glorifie sur ses ondes la résistance des FFL qui font la une de la presse alliée. Dès le 10 juin, le général de Gaulle adresse à Kœnig un télégramme : "Sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil."
Bir Hakeim 300px-Plaque_Bir-Hakeim,_Pont_de_Bir-Hakeim,_Paris
Ce fait d'armes entraîne une nouvelle prise de conscience de la valeur et du courage des soldats français, très contestés depuis juin 1940.
Winston Churchill résumera l’importance stratégique de la résistance française en ces mots : « En retardant de quinze jours l'offensive de Rommel, les Français libres de Bir Hakeim auront contribué à sauvegarder le sort de l'Égypte et du canal de Suez. »
Le général britannique Ian Playfair dira : « La défense prolongée de la garnison française a joué un rôle important dans le rétablissement des troupes britanniques en Égypte. Les Français libres ont, dès l'origine, gravement perturbé l'offensive de Rommel. L'acheminement de ravitaillement de l'Afrikakorps en a été fortement troublé. La concentration de plus en plus importante de l'Axe, pour percer cet abcès, a sauvé la 8e armée britannique d'un désastre. Les retards qu'a apportés la résistance résolue des Français ont augmenté les chances des Britanniques de se ressaisir et ont facilité la préparation d'une contre-attaque. À plus long terme, le ralentissement de la manœuvre de Rommel a permis aux forces britanniques d'échapper à l'anéantissement prévu par l'Axe. C'est par là que l'on peut dire, sans exagération, que Bir Hakeim a facilité le succès défensif d'El-Alamein. ».
Bir Hakeim Affiche_bir-hakeim-1942_1





Je vous recommande ce très beau documentaire sur cette bataille :
 
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Stevius
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MessageSujet: Re: Bir Hakeim   Bir Hakeim Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:07

Très beau résumé! Quand je pense à l'armée italienne de la WWII, je ne peux m'empêcher de glousser. Les pauvres tankistes italiens envoyés à bord de M11/39...
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Virtualwarrior10
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MessageSujet: Re: Bir Hakeim   Bir Hakeim Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:12

Superbe
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FoxOfBismarcK

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MessageSujet: Re: Bir Hakeim   Bir Hakeim Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:22

Wow qu'elle article, sa a du te prendre pas mal de temps Surprised !
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shadow2000
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MessageSujet: Re: Bir Hakeim   Bir Hakeim Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:24

A écrire ça ma prit une fin de mâtiné et un début d'aprèm, après une bonne demi heure à montrer avec les images et le reste Smile
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Shenshenko
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MessageSujet: Re: Bir Hakeim   Bir Hakeim Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:50

excelent travail ^^
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MessageSujet: Re: Bir Hakeim   Bir Hakeim Icon_minitime

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