La bataille de Castillon

Contexte :


Nous sommes à la fin de la Guerre de Cent-Ans, en 1453, suite à la reconquête française conduite par Jeanne d'Arc et continué par les français, l’Angleterre à perdu tout ses territoires en France et décide de récupérer la Guyenne. Elle envoie donc Jean Talbot conduisant une expédition pour débarquer en Aquitaine. C'est sans aucun combat que la force anglaise récupère les forts et les villes clés du sud de la France dont Bordeaux qui est partisane des anglais. Le Roi de France ne pouvant accepter cela décide d'envoyer ses troupes bouter hors de France les anglais.


Prélude :

Leurs armées n'ont plus rien à voir avec les armées féodales des générations précédentes, qui furent battues à Azincourt, Poitiers, Crécy... Elles comptent des soldats professionnels, francs-archers à la solde du roi. Elles sont aussi commandées par des chefs au sang froid et dispose d'une artillerie opérationnelle.

La bataille qui va suivre n'a été racontée par aucun témoin direct, de sorte qu'une certaine incertitude continue de planer sur son déroulement.
L'armée royale, forte d'au moins 8.000 hommes, installe un camp retranché à proximité de la cité. Le camp est petit ( 600 mètres de long sur 200 à 300 mètres de large ) mais fortement défendu par 300 « bouches à feu » astucieusement placées par Jean Bureau et son frère Gaspard. Elle se retranche solidement entre la Dordogne et un petit affluent, la Lidoire, à l'aplomb d'un gué, le pas de Rauzan. Un détachement occupe le prieuré de Saint-Florent, au nord de Castillon.

John Talbot attend de pied ferme à Bordeaux l'arrivée des ennemis mais les Castillonnais le supplient de venir à leur secours et il finit par se laisser convaincre. Talbot sait que ses forces sont plus faibles que celles de son adversaire. Les Français arrivent en Guyenne par trois colonnes. Il est dès lors souhaitable d'attaquer en premier, en détruisant séparément les trois corps, avant leur regroupement. Il subit aussi les pressions des vignerons qui craignent de longs combats sur leurs terres et redoutent que les affrontements se poursuivent jusqu'aux vendanges. Bien qu'il soit prudent et très expérimenté, Talbot, informé de l'arrivée des Français à Castillon, décide de passer à l'attaque.

Il part de Bordeaux le 16 juillet au matin, avec une force anglaise de 800 à 1 000 combattants à cheval et 4 000 à 5 000 hommes à pied, ainsi que des renforts de 3 000 à 4 000 Gascons, et avance à marche forcée sur Castillon, il remonte la Dordogne jusqu'à Libourne où il passe la nuit du 16 au 17 juillet. Le lendemain, sans attendre l'artillerie qui peine à avancer sur les chemins boueux, cavaliers et piétons se dirigent rapidement vers Castillon. Talbot espérant à la fois que la crainte qu’inspire sa renommée et l’effet de surprise mettront facilement en déroute l’armée du roi de France. Au petit matin du 17 juillet 1453, il arrive en vue de Castillon.

Il met facilement en déroute une petite garnison d’archers français placés en avant-poste au prieuré de Saint Florent ( à quelques centaines de mètres au nord de Castillon ) qu’il poursuit jusqu’aux abords du camp français. Il ne va pas plus loin : ses gens à pied et son artillerie sont encore en chemin. Il revient donc au prieuré où ses hommes se restaurent et boivent « à grandes goulées » le vin qu’ils ont trouvé : il fait très chaud. Talbot demande alors à son chapelain de préparer la messe : mais il ne l’entendra pas…



Le déroulement de la bataille :

Un Castillonnais vient en effet annoncer à Talbot qu’un nuage de poussière aperçu au-dessus du camp des Français pourrait signifier qu’ils s’enfuient. Talbot décide de se lancer sans attendre vers le camp, malgré les mises en garde de certains seigneurs de son entourage qui préféreraient attendre l’arrivée de l’artillerie et du reste des troupes.

Talbot fait mettre pied à terre à ses cavaliers, franchit la Lidoire et se lance, bannières en tête, vers le camp français. Il est accueilli, non pas par des Français apeurés ou s’enfuyant, mais par un formidable déluge de feu, celui des 300 « bouches à feu » de l’artillerie des frères Bureau et des archers royaux postés près des murs tirant à bout portant sur les anglais. Ce déluge de feu à un énorme effet en terme de perte et de moral qui volent en éclat sous les boulets.



 Talbot parvient cependant jusqu’à la porte du camp, monté sur sa haquenée blanche, la lutte est terrible, indécise. Charge après charge, les anglais attaques lors d'un formidable combat au corps à corps pour le contrôle du camp à son entré. Cependant la cavalerie bretonne à put entendre le bruit des canons et, contrairement à Grouchy quelques siècles plus tars, elle va s'abbatre dans le dos de l'ost anglais.  ils longent le camp, sans qu'on sache exactement si c'est par l'est ou par l'ouest, débouchent sur le champ de bataille et chargent les Anglais.

Ces troupes auxiliaires, de grand et noble courage, firent tant, avec l'aide de Dieu et par leur prouesse, que les Anglais tournèrent enfin le dos et furent mis en fuite et défaits. Ainsi, toutes leurs bannières furent abattues et renversées par les Bretons.

À l'arrivée de la cavalerie, les Français abaissent les portes de leur camp, en sortent à pied et à cheval et attaquent. Ce qui reste de l'armée anglaise est débordé de toutes parts, ne peut se retirer en ordre et est disloqué. Des rescapés fuient vers la Dordogne qu'ils traversent au gué du Pas de Rauzan. Ils sont poursuivis sur l'autre rive par les cavaliers bretons et beaucoup sont exterminés ou faits prisonniers.

La monture de Talbot est atteinte d’un coup de couleuvrine, Talbot tombe, il est tué par un archer français, et bientôt après son fils qui n’a pas voulu le quitter est tué à son tour. En effet, Jean Talbot âgé de 70 ans a fait serment au Roi de France de ne plus le combattre suite à une capture, et il n'a ainsi durant la bataille aucune arme ou armure.

C’est la déroute : les Anglo-Gascons s’enfuient vers la Dordogne, où beaucoup se noient, ou vers Saint Emilion, poursuivis par les cavaliers bretons.

Ce fut la première bataille rangé, où l’artillerie a eut un effet sur la bataille, et cela va changer à jamais la guerre à l'occidentale.



Effectifs :


Les forces des deux camps sont à peu de chose identique.

France :


La France possèdent environ 10 000 hommes et 300 bouches (des bombardes) avec leur hommes.


L'armée française est commandée collégialement par les maréchaux de France André de Lohéac et Philippe de Culant, l'amiral Jean de Bueil et d'autres seigneurs. L'armée comprend 1 800 lances fournies, soit 7 200 combattants de cavalerie, 800 francs-archers, l'artillerie et des auxiliaires de cavalerie envoyés par le duc de Bretagne. L'artillerie est sous les ordres de Jean Bureau, trésorier général de France et de son frère Gaspard, grand-maître de l'artillerie.



Angleterre :
Les anglais eux comptent sur leur 9000 hommes : 800 à 1 000 combattants à cheval et 4 000 à 5 000 hommes à pied, ainsi que des renforts de 3 000 à 4 000 Gascons,

Pertes :

France :
On ne connait pas les pertes françaises, on sait juste que 100 – 120 archers sont morts dans le combat juste avant castillon.

Angleterre :
Les anglais, sous le feu des canons et des tireurs français ont pris de lourdes pertes : près de 4000 hommes sont directement tués, blessés ou prisonniers dans cette bataille dont 30 chevaliers et Jean Talbot et son fils. De plus la plupart des survivants sont morts, noyés peu après en fuyant ou se sont fait attraper par la cavalerie durant leur fuite, seul une petite partie de l'armée à réussi à fuit avant de se rendre.


Conséquence :
Suite au massacre des troupes anglaises, désormais sans chef et sans armées, les forces françaises peuvent reprendre la totalité de la France. Castillon tombe sans combattre, Bordeaux, après un cour siège de 3 mois se rend, les prisonniers anglais s'accumule et la France est de nouveau complète.
S'il n'y a plus de bataille rangée entre les deux royaumes, la menace d'une reprise du conflit persiste. Les deux pays se livrent une guerre de course et plusieurs coups de mains ont lieu : les Français attaquent Sandwich et l'île de Wight et les Anglais, l'île de Ré. Cependant, à partir de 1453,Henri VI sombre dans la folie comme l'avait fait son grand-père Charles VI.  Suite à cela la courrone anglaise est instable et c'est une guerre civil d'une grande violence qui commence : La Guerre des Deux Roses. Après ces évènements, le Roi de France, Louis XI mène contre le menaçant Charles le Téméraire duc de Bourgogne une guerre feutrée : il évite autant que possible l'affrontement direct, préférant monter les cantons suisses et le Saint-Empire contre les Bourguignons. Lors d'une violente révolte suisse et alsacienne, le roi d'angleterre débarque en france à la tête de 20 000 – 30 000 hommes mais il s'entretient avec le roi de France pour ne pas avoir à combattre et suite à un paiment et à un cadeau de vin il décide de rentrer après avoir signé la paix Le traité de Picquigny marque la fin de la guerre de Cent Ans. En outre, la manœuvre de Louis XI a discrédité les Anglais, qui ont préféré le vin au combat, et a brisé leur alliance avec la Bourgogne. Charles le Téméraire, vaincu par les Suisses, trouve la mort à la Bataille de Nancy en 1477. Calais reste anglaise jusqu'à sa prise par la couronne de France en 1558.

Pour ceux que ça intéresse, il existe une BD récente sur cette bataille, elle est pas mauvaise !



De plus il y a une reconstitution que vous pouvez voir !  


Je vous laisse avec quelques images : 

Super shadow j'adore avec le supplément sur la reconstitution en plus je suis aux anges !

Merci a toi pour ce travail !

merci Shadow, j'ai justement acheté cette BD il y a deux semaines. Il y en a une aussi sur Valmy.

Oui et j'ai vu que plusieurs autres devaient arriver dont cameron il me semble

Beau travail !! Je m'attendais à une bataille de fou pour la reconstitution ^^ je veux ça pète de partout moi

Tient en voila une ! 
http://www.videoman.gr/fr/99884

MDR c'est quoi ça