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 L'Évolution et le Répertoire de la Musique Militaire pendant le Premier Empire

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2 participants
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Maxime78

Maxime78


Messages : 27
Date d'inscription : 26/10/2016
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L'Évolution et le Répertoire de la Musique Militaire pendant le Premier Empire Empty
MessageSujet: L'Évolution et le Répertoire de la Musique Militaire pendant le Premier Empire   L'Évolution et le Répertoire de la Musique Militaire pendant le Premier Empire Icon_minitimeSam 29 Oct - 21:39

On le sait assez bien, la musique n’intéresse pas Napoléon Ier : il chante faux et, parfois, il dort à l'Opéra. Mais, dans le domaine militaire, il y reconnaît un aspect pratique et un intérêt indéniable. En effet, dans un contexte militaire, la musique a pour lui un triple rôle : faire marcher les hommes au pas et les motiver, transmettre les ordres et signaler le passage des régiments aux populations. Mais cette musique du Premier Empire hérite directement de celle de la Révolution.
À cette période, les vieux airs de l’Ancien Régime, considérés comme aristocrates, ont été remplacés par de nouveaux.

Tout d’abord, le rythme de marche ne sera plus l’unique service rendu par les tambours. Ils joueront désormais des morceaux seuls, avec des nuances et différents modes de jeux (en tapant sur la peau du tambour, sur le cadre de l’instrument, c’est-à-dire ses bords, ou en cognant les baguettes en bois). Ce nouveau rôle sera mis en avant sous l’Empire avec les Batteries de la Garde Impériale. Cependant, le tempo est toujours le même : on doit faire 60 pas en une minute !
Écoutons, comme exemple, la Batterie d’Austerlitz. Elle a été composée au lendemain de la victoire du 2 décembre 1805. Et, à l’origine, seuls les musiciens ayant participé à la bataille ont le privilège de la jouer.

Et pour la culture musicale de tous, je vais expliquer la signification du mot « batterie ». Par définition, la batterie est un ensemble d’instruments. Cela se traduit dans les Batteries de la Garde Impériale par des ensembles de musiciens, comme des orchestres. Mais la batterie, que l’on entend dans les concerts de rock, descend du jazz. C’est une réduction de toutes les percussions de la fanfare : caisse claire (ou tambour), grosse caisse et cymbales.
L'Évolution et le Répertoire de la Musique Militaire pendant le Premier Empire Schyma11

Puis, c’est à la Révolution que l’on doit les chants patriotiques les plus connus : Ah ! ça ira, La Marseillaise ou bien Le Chant du départ.
Je vais rapidement m’intéresser à ces deux derniers dernier.
Nous le savons tous, La Marseillaise a été composé par Rouget de Lisle après la déclaration de guerre entre la France et l’Autriche. Ses 6 premiers couplets sont dédiés à l’Armée du Rhin. C’est pourquoi elle fut aussi nommée Chant de guerre pour l’Armée du Rhin ou bien Chant de guerre des armées aux frontières. Je vous propose d’écouter la version dédiée à Rouget de Lisle et orchestrée par l’immense compositeur romantique français Hector Berlioz. Et avec Roberto Alagna !

Mais ce qui est d’autant plus intéressant est sa composition. L’œuvre n’est pas signée ! De plus, ce chant ressemble à de nombreuses musiques dites « classiques ». D’abord, nous pouvons entendre au milieu d'un concerto pour piano de Mozart le tout début du chant de Rouget de Lisle et son ton militaire.

Cependant, la ressemblance est beaucoup plus flagrante avec une œuvre d’un compositeur assez peu connu : Jean-Baptiste Lucien Grisons. Il s’agit de l’air « Stances sur la Calomnie » extrait de l’Oratorio Esther. Vous l'entendrez ici à l'orgue. Surprenant !

Le second chant a été composé par Méhul en 1794 pour l’anniversaire de la prise de la Bastille. C’est le plus grand compositeur de la Révolution et il était assez proche de Bonaparte. Cela se traduit logiquement par le fait qu’il fut l’un des premiers à être décoré de la Légion d’Honneur ! Son Chant du départ a été nommé par les soldats républicains et est encore considéré comme le « frère de La Marseillaise ». Cependant, son premier titre était : Hymne à la Liberté. C’est Robespierre qui proposa l’intitulé que nous connaissons. Et, pour votre culture musicale, ce chant est un « tableau musical » : le refrain est chanté par tout le monde ou par un chœur, mais les couplets sont interprétés par un ou des solistes, en l’occurrence, en jouant des personnages (un député du peuple, une mère de famille, deux vieillards, un enfant, etc.).

Mais il faut noter que Napoléon fit toujours un usage très modéré des chants patriotiques. Au siège de Toulon, un colonel d'infanterie voulait faire jouer La Marseillaise. Bonaparte courut au galop et cria d'une voix stridente : « Point de musique ! Mais la charge, rien que la charge ! ». On obéit et le bastion de la ville fut pris au bruit des fifres et des tambours. Et j’aurai l’occasion d’expliquer dans un futur article le rôle des différents instruments de la Grande Armée.

Alors, à l’instauration du Consulat puis de l’Empire, des marches pour les revues de la Garde ont été composées par les chefs de musique des différents régiments. C'est ainsi que la terrible Marche de la Garde consulaire à Marengo fut écrite par le chef de musique des Grenadiers de la Garde des Consuls et, évidemment, en mémoire de la bataille de juin 1800.

Deux autre chefs de musique de la Garde composèrent de nombreux airs célèbres. Le premier, trompettiste, fut l’auteur d’une méthode de trompette, mais avant tout de l’air joué par les musiciens de la Grande Armée à la fin de la bataille d’Austerlitz, La Victoire est à nous !, et un chef-d’œuvre, malheureusement peu connu, La Marche des Cornets de la Garde. Cependant, l’un d’eux est un peu spécial … Vous le comprendrez à la fin de l’article.
   
Le second composa deux célèbres marches, cette fois, pour les manœuvres de la Garde lors des batailles de Leipzig et de Waterloo.
   
Aussi, le compositeur italien Cherubini contribua à agrandir le répertoire de la Musique Impériale. Il improvisa une marche militaire devant la reine de Hollande, Hortense de Beauharnais. Une fois écrit sur papier, le morceau maintenant titré La Favorite remporta un assez grand succès : elle devint la marche des Pupilles de la Garde.

Pour finir, d'après un témoignage d’officiers à la tête de la Vieille Garde, de nombreux chants tirés des opéras populaires de l’époque étaient joués au sein de la Grande Armée. Et, en effet, parfois, les airs militaires sont empruntés à des airs d’opéras. Par exemple, l’air cité précédemment, La Victoire est à nous !, est directement inspiré d’un chant éponyme de l’opéra La Caravane du Caire.



Dernière édition par Maxime78 le Dim 30 Oct - 12:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Évolution et le Répertoire de la Musique Militaire pendant le Premier Empire   L'Évolution et le Répertoire de la Musique Militaire pendant le Premier Empire Icon_minitimeDim 30 Oct - 10:15

Bravo et merci pour ce bel article et ce panorama fort interessant

attention le lien de la 2° video ne marche pas
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